| "Discours de la méthode" 
 Une  recherche véritablement exhaustive se fonde sur la connaissance des diverses ressources  documentaires –archives, bibliographie,  iconographie, bases de données–, de leurs modes de production et de versement,  de leurs cadres de classement et des conditions d’accès aux divers lieux  de conservation.
 Elle  requiert la pratique des fonds d’archives, des bibliothèques spécialisées, des  centres de documentation publics et privés –musées, sociétés savantes  locales…–, ainsi que des administrations détentrices des archives  « vivantes ».
 Enfin,  elle suppose la volonté de procéder aux dépouillements nécessaires et de suivre  toutes les pistes notamment pour identifier des fonds privés.
 
 La  collecte des documents conserve cependant un caractère aléatoire que nous nous  sommes efforcés de minimiser par la mise au point d’une grille de recherches.  Celle-ci permet de ne négliger aucune des ressources disponibles en fonction de  la nature du patrimoine étudié (recensé ou non), de sa notoriété (ou de celle  de son maître d’œuvre), de ses propriétaires (publics ou privés) ou  affectataires (services administratifs).
 Ce  travail reste toutefois tributaire de l’état de conservation des archives,  victimes d’événements extérieurs ou de destructions malencontreuses qui ont  parfois fait disparaître des séries entières de documents. Par ailleurs,  l’absence encore fréquente d’instruments de recherche (inventaire, index) peut  rendre leur accès malaisé.
 
 Le  recours systématique aux sources de première main –archives, manuscrits, pièces  originales, articles de presse, documents iconographiques et audiovisuels,  témoignages contemporains…– est nécessaire pour contrôler et compléter les  informations connues. La bibliographie, notamment ancienne, transmet parfois  seule le contenu des originaux disparus ; les travaux universitaires  apportent pour leur part une approche plus analytique, souvent  comparatiste ; enfin, les informations accessibles via Internet, notamment sur les sites  institutionnels ou ceux créés par des groupes d’études ou par des amateurs,  constituent aujourd’hui une ressource essentielle pour accéder à des  collections dispersées dans une multitude de lieux de conservation ou restées  confidentielles.
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